L’édition affronte trois défis sur ses trois métiers, la gestion des droits d’auteur menacé par la numérisation sauvage de Google, la fabrication avec le support numérique (tablettes ou liseuses) qui « peut » remplacer le livre papier et, tout aussi menaçant, la distribution sur internet quand on sait qu’Amazon.com à lui seul réalise plus de 60% des ventes de livres physiques sur internet en France (2010). Voilà pourquoi le PDG de la Fnac veut contrer « le monopole des géants américains ». L’appel d’ Alexandre Bompard le mercredi 31 Aout auprès des éditeurs, auteurs et libraires sonne comme un cri de raliement aux accents non pas anti-américain mais comme celui d’un leader d’une filière qui vit sa révolution numérique. Il a retenu manifestement la leçon de l’échec du passage de la musique au numérique et se pose donc en fédérateur pour « agir ensemble de manière responsable » afin de ne pas laisser les géants américains de l’internet en situation de quasi-monopole sur le marché du livre numérique. Un enjeu énorme où les 600 000 ouvrages français attaquent pour trouver ses millions de lecteurs en ligne, en librairies ou au collége comme c’est le cas à Tulle avec la tablette à l’école qui a été expérimenté depuis déjà un an. Enquête où il n’y a pas que la Francophonie qui est en jeu

Capture multi-écrans: Le monde du papier bascule sur la lecture au format tél mobile, tablette ou PC/Mac

« Ce marché ne peut pas être laissé au monopole des géants américains. Rappelez-vous ce qui s’est passé dans le secteur de la musique. Et nous sommes bien placés à la Fnac pour en parler », a lancé M. Bompard lors de la remise du 10e Prix du roman Fnac. »Leur stratégie est claire : pratiquer une politique de prix très agressive, en niant la valeur du contenu, dans l’unique but de recruter de nouveaux clients », a-t-il ajouté. « En fixant leurs prix, les grands distributeurs américains, tels qu’Apple et Amazon, se trouveraient dépositaires d’une politique de prescription de l’offre qui échapperait définitivement aux éditeurs, lesquels sont les seuls aptes à initier une véritable politique éditoriale », a-t-il estimé.

M. Bompard avait déjà réclamé un prix unique du livre pour tous, y compris les plate-formes internet hors de France, lors du débat parlementaire au printemps dernier. »Je suis convaincu que tous les acteurs français de la filière du livre – auteurs, éditeurs, libraires – doivent agir de manière responsable, ne pas laisser des acteurs américains d’internet se retrouver en situation de quasi monopole sur le livre numérique (…) et avancer ensemble », a-t-il affirmé.

Alexandre Bompard a par ailleurs annoncé que la Fnac avait dans ses tiroirs une « nouvelle liseuse » électronique, en cours de développement, qui devrait succéder au Fnacbook lancé fin 2010.En dix ans, a rappelé le PDG, les géants américains de la distribution sur internet ont renforcé leur position sur le marché de la vente de livres, papiers ou numériques. Amazon à lui seul réalise plus de 60% des ventes de livres physiques sur internet en France en 2010.

A propos de la liseuse Fnacbook à 199€ (80 000 livres en mémoire + 750 BD) a l’ambition de devenir N°1:
https://www.domoclick.com/?p=1075

La tablette à l’école : outil ou jouet ?

Branwell Black a 12 ans. Britannique, il vit en Corrèze, dans le centre de la France. Comme tous les élèves de sixième ici, il a reçu un i-pad à l‘école dans le cadre d’une expérience à l‘échelle du département. Un outil qui pour lui, n’a pas changé grand chose. “C’est une sorte de jouet qu’on a eu gratuitement, dit-il. Nous l’utilisons très peu à l‘école. Quand on s’en sert, c’est seulement pour naviguer sur internet. On ne s’en sert pas pour les devoirs à la maison. C’est un peu une déception, je dirais.” 3.300 tablettes électroniques ont été distribuées en Corrèze. Un investissement de 1,5 million d’euros. Oubliés, les lourds volumes de l’encyclopédie ? en cours de documentation, les élèves font désormais leurs recherches sur la toile.

Ordicollège* , la société qui chapeaute cette expérience, insiste sur la solidité de ces tablettes électroniques. 1% d’entre elles ont fait l’objet de réparations contre 4% des ordinateurs portables. Mais après un an d’essai, il apparaît que la vraie limite est celle du contenu. Alors que les livres sont en train de faire leur place dans le monde des nouvelles technologies, beaucoup pensent qu’on est encore loin de la disparition du livre imprimé conclut Euronews dans son reportage Vidéo.

Voir la vidéo Euronews: Au Quatar ou à Tulle (Corrèze) « Les livres se mettent à la page iPad »:
http://fr.euronews.net/2011/07/21/livres-se-mettre-a-la-page/

La 30ème édition de la Foire du Livre de Brive aura lieu les 4, 5 et 6 novembre 2011 et sera présidé par Antoine Gallimard avec le centenaire des Editions Gallimard.

Après Frédéric Beigbeder, Laure Adler et Jean-Christophe Rufin, la présidence de la 30e Foire du livre sera assuré par Antoine GALLIMARD qui dirige depuis 1988 les Editions Gallimard, maison d’édition créée par son grand-père Gaston en 1911. En 2010, il a été élu président du Syndicat national de l’Edition (SNE**).

La 30éme foire du livre à BRIVE (Corrèze):
http://www.foiredulivre.net/

La 29ème Foire du livre de Brive a raté la marche du livre numérique:
https://www.domoclick.com/?p=1032

* Ordicollége:
http://www.ordicollege.fr/

** Le SNE:
http://www.sne.fr/

Vous anticipez la généralisation du livre numérique ?

L’interview du PDG de la maison d’édition qui a signé un accord avec Google sur la numérisation des oeuvres retirées de la vente papier. Hervé de la Martinière, PDG des éditions, justifie ce changement de cap.

La guerre entre la maison d’édition et le géant de l’internet a finalement débouché sur une trêve. Les éditions La Martinière et Google, après Hachette (groupe Lagardère), sont parvenues à un accord de vente sur e-book des ouvrages appartenant à la maison d’édition. Hervé de la Martinière, PDG, revient sur le conflit entre l’éditeur et l’ogre des contenus. A lire sur Challenges, propos recueillis par Paul Loubière:
http://www.challenges.fr/actualite/media/20110825.CHA2983/google-la-martiniere-je-n-ai-pas-agi-pour-des-raisons-financieres.html

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