Plus de 2 millions de personnes meurent chaque année dans le monde, du fait de maladies causées par la pollution de l’air, selon une étude publiée lundi 26 septembre par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) à Genève. Ces chiffres s’expliquent par l’augmentation record des émissions mondiales de CO2 en 2010 qui viennent d’être publié par le ministère Américain de l’Energie, qui compilent les émissions mondiales de dioxyde de carbone. Les faits et quelques espoirs.

Les transports sont parmi les 5 causes de la pollution de l'air: il est temps de passer à l'automobile Zéro émission de CO2 (visuel VW Van Theco)

Plus de 2 millions de personnes meurent chaque année dans le monde, du fait de maladies causées par la pollution de l’air, selon une étude publiée lundi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Sur ces 2 millions, 1,3 million meurent suite à la pollution dans les villes, qui touche autant les pays développés que les pays en développement.En outre, indique l’OMS, 1,1 million de décès auraient pu être évités, si les normes avaient été respectées.

L’air pollué peut « pénétrer dans les poumons, entrer dans la circulation sanguine et provoquer des cardiopathies, des cancers du poumon, des cas d’asthme et des infections respiratoires », indique l’OMS, qui a compilé les données sur la qualité de l’air, fournies par 1.100 villes dans 91 pays.Selon ces données, 80 des 91 pays ayant transmis des informations à l’OMS, ne respectent pas les valeurs de référence de l’organisation internationale, en matière de pollution de l’air.

Dans de nombreuses villes, a indiqué devant la presse le Dr Maria Neira, directrice du département santé publique et environnement de l’OMS, « la pollution atmosphérique atteint des niveaux dangereux pour la santé ».Les zones les plus dangereuses sont situées dans les pays à croissance rapide, comme l’Inde et la Chine. Dans certaines villes, indique l’OMS, qui se refuse à dresser un classement des villes les plus touchées, la concentration des particules fines est jusqu’à 15 fois supérieure au seuil maximum fixé par l’OMS. Cette pollution provient surtout de sources de combustion, comme les centrales électriques et les véhicules à moteur.

Pour le Dr Neira, si les pays « contrôlent et gèrent l’environnement correctement, nous pouvons réduire considérablement le nombre de gens qui souffrent d’affections respiratoires et cardiaques et de cancer du poumon ». »De nombreux pays sont dépourvus de réglementation sur la qualité de l’air, et lorsqu’il y en a une, les normes nationales et leur application varient considérablement’, a-t-elle ajouté.

Les premières causes de la pollution de l’air sont:
-les moyens de transport,
-l’industrie,
-l’utilisation de biomasse ou de charbon dans les cuisines et pour
-le chauffage, ainsi que
-les centrales électriques au charbon.

Selon l’OMS, les effets les plus graves de la pollution de l’air s’observent chez les personnes déjà malades, les enfants et les personnes âgées. Pour lutter contre la pollution de l’air, l’OMS recommande le développement des transports publics, la promotion de la marche et du vélo, ainsi que la construction de centrales utilisant des combustibles autres que le charbon. La compilation de données publiée par l’OMS est cependant incomplète, a relevé l’organisation internationale, car il manque les chiffres de nombreux pays, comme la Russie et certains pays africains.

Augmentation record des émissions mondiales de CO2 en 2010

WASHINGTON (AFP) – 04.11.2011
Les émissions de gaz à effet de serre ont connu une augmentation record en 2010 dans le monde, selon les derniers chiffres du ministère américain de l’Energie, qui compilent les émissions mondiales de dioxyde de carbone.

Nuage de pollution produit par la circulation automobile à Pékin, en février 2011
Les émissions de gaz à effet de serre ont connu une augmentation record en 2010 dans le monde, selon les derniers chiffres du ministère américain de l’Energie, qui compilent les émissions mondiales de dioxyde de carbone. »Nos chiffres remontent à 1751, avant même la révolution industrielle. Et nous n’avions jamais vu une augmentation de 500 millions de tonnes de dioxyde de carbone en seulement un an », a expliqué Tom Boden, directeur du Centre d’analyse sur le dioxyde de carbone rattaché au ministère américain de l’Energie.En 2010, les émissions de CO2 dans l’atmosphère ont augmenté de 6% par rapport à 2009, passant de 8,6 milliards de tonnes à 9,1 milliards.

Cette augmentation, issue de la combustion de charbon et de pétrole, a été observée aux Etats-Unis, Chine et Inde, présentés comme les trois plus gros pollueurs de la planète. Mais d’importantes augmentations avaient également été remarquées en 2009 en Arabie Saoudite, Turquie, Russie, Pologne et Kazakhstan.
D’autres pays ont enregistré une légère baisse de leurs émanations entre 2009 et 2010 comme la Suisse, l’Azerbaïdjan, la Slovaquie, l’Espagne, la Nouvelle-Zélande et le Pakistan. Mais il s’agit de cas isolés. La plupart des pays européens ont connu une augmentation modérée.

Selon Tom Boden, l’augmentation est à mettre en parallèle avec la lente reprise de l’économie après la récession de 2007-2008. « En ce qui concerne la consommation énergétique, les entreprises ont retrouvé leur niveau industriel d’avant 2008 », a-t-il expliqué. « Et comme les gens ont recommencé à voyager, les niveaux d’émissions du secteur des transports ont rivalisé avec ceux d’avant 2008 ». D’un point de vue écologique, ces données sont « une très mauvaise nouvelle », selon John Abraham, professeur associé à l’Université de Saint Thomas dans le Minnesota (nord). « Cela prouve qu’il va être de plus en plus difficile de réduire drastiquement des émissions pour éviter une crise climatique ».

L’Organisation Mondiale de la Santé est basé à Genève:
http://www.who.int/fr/

Domoclick.com et l’AFP