Les inondations mi-janvier dans le Var venant de terre suite aux crues des rivières ont prises en étau les fortes marées qui frappent tout le littoral Atlantique depuis samedi 1er février. Elles démontrent  » une menace française  » dont France 5** a su analyser tous les aspects avec les invités du plateau C dans l’air. En particulier avec la géographe Magali Reghezza-Zitt*** qui rappelle la différence de culture entre la France et les Pays-Bas. Le pays le plus exposé à la montée du niveau de la mer que la loi française DICRIM (Document d’informations Communal sur les Risques Majeurs****) ne suffira pas à résoudre. Rappel des 4 niveaux de vigilance de Météo France.

L’immeuble Le Signal, à Soulac-sur-mer, dont les habitants sont menacés de quitter les lieux, n’est plus qu’à 20 mètres à peine d’une falaise de sable. | AFP/JEAN PIERRE MULLER

Les grandes marées les plus redoutées sont arrivées , 11 départements placés en vigilance orange « crues » étaient concernés par des alertes orange aux « vagues-submersion », dont cinq (Finistère, Charente-Maritime, Gironde, Landes, Pyrénées-Atlantiques) également concernés par des risques de crues, les cours d’eau déjà saturés n’arrivant pas à s’écouler normalement.Si le littoral est aujourd’hui si vulnérable, c’est en raison de l’élévation du niveau des mers liée au changement climatique, mais surtout des phénomènes d’érosion des côtes et de submersion marines, estime Patrick Bazin, responsable du département de la gestion des sites du Conservatoire du littoral.

Aujourd’hui, un quart du trait de côte métropolitain, soit 1 720 km, recule du fait de l’érosion marine, alors que moins d’un dixième « s’engraisse » en gagnant des terres sur la mer, selon les statistiques du Commissariat général au développement durable (CGDD).

Mais dans l’ensemble, la grande marée de vendredi 31 janvier n’a pas entraîné de problèmes. « Le niveau de vigilance sur la rivière de Morlaix descend d’un cran et passe du rouge au orange », notait samedi matin le service d’information Vigicrues. Les autorités craignaient que la rivière de Morlaix n’échappe à tout contrôle, mais le niveau des précipitations a finalement été plus faible qu’annoncé, n’entraînant qu’un débordement limité du cours d’eau.

Le Var, de nouveau sous les eaux !

C’était le 18 et 19 janvier; deux morts, des centaines de maisons endommagées, des milliers d’hectares noyés sous les eaux… En trois jours, il est tombé sur le Var autant de pluie qu’en trois mois avec, à la clé, des dégâts impressionnants. Le Premier ministre a promis hier un arrêté de catastrophe naturelle très rapidement.

Quinze jours après les inondations qui ont submergé plusieurs départements de l’Ouest de la France, le Var est à son tour durement frappé par des fortes intempéries. Deux victimes ont péri dans les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le département, au cours du week-end dernier. Et à La Londe-les-Maures, comme dans les communes du Lavandou ou de Hyères particulièrement touchées par les crues, les dégâts sont considérables.

En France, 18 000 communes sont exposées à un risque d’inondations

Maisons ensevelies sous les eaux boueuses, routes inondées, champs noyés… alors que les cours d’eau ont amorcé leur décrue, les habitants sinistrés ont découvert l’ampleur des ravages avec stupéfaction, mais aussi amertume. Car, pour la troisième fois en quatre ans, des intempéries provoquent de lourds dégâts dans le Var, et les interrogations abondent. Pourquoi cet épisode cévenol, assez fréquent dans la région, a-t-il été aussi destructeur, notamment à La Londe-les-Maures où une vague a submergé un quartier ? La catastrophe était-elle prévisible ? Enfin, ce phénomène météorologique intense a-t-il un lien avec le réchauffement climatique ?

Si les spécialistes estiment ne pas avoir le recul nécessaire pour attribuer ces intempéries à ce phénomène, la polémique sur les zones inondables est, elle, relancée, alors que l’Institut français de l’environnement, rappelle qu’en France, 18 000 communes sont exposées de façon plus ou moins marquée à un risque d’inondations. Soit un habitant sur quatre.

-Rouge : Risque de crue majeure. Menace directe et généralisée de la sécurité des personnes et des biens.

-Orange : Risque de crue génératrice de débordements importants susceptibles d’avoir un impact significatif sur la vie collective et la sécurité des biens et des personnes.

-Jaune : Risque de crue ou de montée rapide des eaux n’entraînant pas de dommages significatifs, mais nécessitant une vigilance particulière dans le cas d’activités saisonnières et/ou exposées.

-Vert : Pas de vigilance particulière requise.

Site nationale des 4 vigilance « crues » :
http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr/

*** La France dans ses territoires par la géographe Magali Reghezza-Zitt (Ed. Sedes, 2011) Docteur en géographie et aménagement.

Une année de climat planétaire en 60 secondes
http://www.consoglobe.com/annee-de-climat-planetaire-en-60-secondes-cg?

** Source:
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/environnement/inondations-une-menace-francaise-40740

Domoclick.com avec France5:
Reportages de l’émission du mardi 21 janvier 2014

****/ DICRIM
http://www.risquesmajeurs.fr/tags/dicrim

L’application « Ma commune face aux risques » est une version smartphone du site http://macommune.prim.net.
Elle vous permet de connaître les informations en matière de risques naturels et technologiques qui concernent votre ville/
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