Les adeptes des ampoules à filament sont si nombreux que les stocks ont rapidement quittés les étalages à l’annonce de leur disparition. Nées à la fin du XIXe siècle, elles vont s’éteindre définitivement le 31 décembre avec le retrait à la vente des ultimes spécimens, trop énergivores et progressivement invitées depuis quelques années à laisser la place aux lampes fluocompactes, halogènes et LED. L’ampoule à filament, inventée par Joseph Swan et améliorée par Thomas Edison en 1879, a le défaut d’être terriblement énergivore, transformant 5% seulement de l’énergie en éclairage et perdant le reste en chaleur à 95%. Ce qui offrait une chaleureuse ambiance dans nos chaumières. Mais cette nouvelle est un beau symbole de la transition énergétique ! Même si la Ministre n’y est pour rien étant donné le calendrier d’extinction déjà acté en 2006.

Delphine Batho, la ministre de l'écologie et de l'énergie, n'est pas la fée Clochette !

En 2008, l’Union européenne a fixé un calendrier pour bannir progressivement de la vente ces ampoules. En France, ce retrait a d’abord concerné les ampoules de 100 watts en 2009, puis les 60 W (en 2010), les 40 W (en 2011) et vise aujourd’hui les 25 W, qui devront toutes avoir disparu des rayons le 31 décembre 2012, rappelle le ministère de l’Ecologie sur son site internet.

Les ampoules à incandescence ont un coût d’achat faible, mais elles consomment « 4 à 5 fois plus d’énergie » qu’une lampe basse consommation et ont une durée de vie « 6 à 10 fois plus courte », indique la convention signée en 2008 entre l’Etat, les fabricants et les distributeurs.
Les ampoules traditionnelles sont remplacées dans les maisons par les lampes basse consommation, englobant trois catégories: les lampes fluocompactes, les halogènes et les lampes à diodes électroluminescentes (ou LED).

Selon une étude récente du cabinet Gfk, les lampes à incandescence ont représenté en 2012 10% du chiffre d’affaires des ampoules grand public en France (estimé à 422 millions d’euros) contre 45% en 2007 (marché estimé à 288 M EUR). Les halogènes représenteraient en 2012 près de la moitié du marché (46%) et les lampes fluocompactes, handicapées par un temps d’allumage plus long, un peu plus d’un tiers (36%), selon cette étude. Les LED représentent 8%.
Les halogènes connaissent la plus forte progression en termes de vente mais leur performance énergétique est encore trop faible et elles font partie des produits qui seront, eux aussi, bannis des rayons à partir de septembre 2016, précise le cabinet de consultants dans un communiqué.

Pour les fabricants, les LED, technologie la moins consommatrice d’énergie et d’une très longue durée de vie, présentent l’avenir le plus lumineux.Selon une étude mondiale du cabinet McKinsey, les LED représentaient en 2011 12% d’un marché estimé à 73 milliards d’euros. Le cabinet estime que cette part sera de l’ordre de 40% en 2016 et de 63% en 2020 dans un marché qui, en 2020, se chiffrerait à quelque 100 milliards d’euros.

Domoclick.com avec l’AFP