Infernal paradoxe: D’un côté le Crédit Immobilier de France (CIF) qui gère 34 milliards de prêts à l’habitat populaire est incapable de faire face à un trou de trésorerie de 4,7 milliards d’euros vient d’être sauvé par l’Etat en lui accordant sa garantie. De l’autre côté, une pénurie de logement grandissante qu’il va bien falloir financer. Qui va prêter aux plus modestes ? s’interroge Economiematin dans son édition de ce matin. Résumé de la situation avec une mise en perspective , en vidéo, par les Paroles d’experts de l’Institut Montaigne sur le thème: comment faire face à la pénurie de logements ? (30 décembre 2011, publié dans Questions sociales) avec Xerfi Canal : présentation du débat entre Alexandre Mirlicourtois, Michel Mouillart et Bernard Vorms, animé par Christian Saint-Etienne au Forum Expert 6.

Comment faire face à la pénurie de logements aujourd’hui en France ? Les réponses en vidéo de Bernard Vorms, économiste, directeur général de l’Anil, Michel Mouillard, économiste, professeur à l’Université de Paris X – Nanterre, et Christian Saint-Etienne, économiste, professeur au Cnam, lors du Forum experts 2012 du jeudi 8 décembre dernier.

« Dimanche 2 septembre, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault déclarait alors sur France Inter que l’Etat donnait à l’établissement sa garantie financière. Une garantie qui s’élèverait à 4,7 milliards d’euros. En contrepartie, et c’est là que le bât blesse, l’établissement ne produira plus de nouveaux crédits. Il s’achemine donc vers l’extinction car son modèle économique ne permet pas à la banque de poursuivre ses activités.

La clientèle peu fortunée que le CIF soutenait peinera dorénavant à trouver un financement. La disparition de cet acteur, isole, de fait, deux autres acteurs : le Crédit Foncier et le GE Money Bank, qui deviennent les seules banques n’exigeant pas une domiciliation bancaire, lors de la mise en place d’un prêt immobilier.
La problématique de l’apport du primo accédant va ainsi revenir sur le devant de la scène, car elle reste un critère absolu d’octroi et d’obtention de taux compétitifs. Après le durcissement de l’accès au crédit, la disparition de cet acteur qui prenait en compte les dossiers « difficiles», n’augure rien de bon pour le marché de la primo accession.

Les investisseurs eux aussi perdent un partenaire, car les normes d’octroi pour ces derniers permettaient aux emprunteurs/investisseurs d’accéder au crédit plus simplement sans changer de banque ».
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Source: Forum experts 2012